L'Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASCENA) a pris en charge le contrôle des espaces aériens du Togo et du Bénin au détriment du service de contrôle aérien, Flight Information Region (FIR) au Ghana.
La mesure est entrée en vigueur hier jeudi dans les deux pays voisins francophones de l'Afrique de l'Ouest. Le Togo et le Ghana ont fait recours au service de l'ASCENA après des négociations infructueuses avec le FIR Rechercher FIR au Ghana.
Le basculement s'est simultanément déroulé hier jeudi à zéro heure à l'Aéroport international Gnassingbé Eyadéma de Lomé (AIGE) de même qu'à l'aéroport de Cotonou.
Par cette décision, le Togo et le Bénin veulent bénéficier des revenus que génère l'exploitation de leur espace aérien respectif mais aussi profiter de la nouvelle donne pour créer des emplois dans les deux pays.
Pour l'effectivité de cette mesure, l'ASCENA a installé au Togo et au Bénin les équipements nécessaires pour prendre en charge les services de contrôle et de sécurité aériens.
Au niveau du Benin, il est précisé que la base de Cotonou va se charger du contrôle de l'espace aérien des deux pays du sol jusqu'à environ 7300 mètres au-dessus. Au-delà de cette zone, la base de Lomé prend le relais et assurera le contrôle de l'espace supérieur. Pour un meilleur contrôle, il est précisé que les deux espaces aériens seront gérés à partir du Centre de Lomé.
Pour ce qui concerne le FIR Rechercher FIR au Ghana, rappelons qu'il a commencé par contrôler les espaces aériens du Togo et du Bénin depuis 1945. De cette gestion, le Togo et le Bénin avaient exigé le partage des revenus de l'exploitation de leurs espaces aériens mais les négociations n'ont pas abouti avec le Ghana.
En confiant leurs espaces aériens à l'ASCENA, on est tenté de dire que le Togo et le Bénin se sont soustraits du contrôle du FIR, une sorte d'acquisition de leur souveraineté aérienne.
Mensah, Lomé